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souvenirs d'un instituteur - première partie -

souvenirs d'un instituteur - première partie -


souvenirs d'un instituteur -première partie




Souvenirs d'un instituteur*
1 ère partie(1 ère partie)


(Nous avons demandé à l’écrivain de nous accorder son aimable autorisation pour traduire ces souvenirs.Il avait l'amabilité de nous l'accorder sur le champ. Nous le remercions chaleureusement.Nous aurions aimé connaitre son nom au complet ou du moins son nom d'emprunt.Nous l'avons pas su mais droits d'auteurs obligent, nous réitérons que le récit est le sien. Nous avons tenté une traduction en français parce que le sujet nous tient à cœur. La traduction est libre .Certains concepts sont les nôtres . nous aurons le devoir de le mentionner au fur et a mesure et quand il sera nécessaire.
Ce récit comporte quatre parties et veillant à ce que nous ne soyons point lourds, nous allons les subdiviser.Pour illustrer cette traduction , nous implorons la bienveillance de l'écrivain pour reproduire les photos des écoles .Sur ce , nous remplissons seulement le rôle d'un «intermédiaire culturel» et nous souhaitons que cela permette d'effectuer un changement , ne serait-ce qu'un seul! si minimum qu'il soit!.Les petits ruisseaux font les grandes rivières et la voie de mille lieues commence par un minuscule pas! )

J'ai accédé à l'enseignement primaire grâce au baccalauréat de l'enseignement secondaire.A ce moment, je n'avais aucun projet pour le futur.Je ne savais pas tout simplement ce que la vie exigeait de moi ou me promettait.J'ai vu des élèves se bousculer pour déposer leurs dossiers dans un centre de formations des instituteurs( ces centres seront renommés plus tard centres de formation des instituteurs et institutrices et dans le jargon des étudiants marocains, on les appelait «régional»).J'en ai fait du même. Par mimétisme, je crois et je suis devenu ainsi instituteur, disons par la force des choses
Est-ce que je le suis devenu par amour?
Non, absolument, non.Néanmoins, je suis devenu un «accroc» de ce métier,un amoureux, plutôt.
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Au moment ou j'écris ces lignes , je me rappelle,comme c’était datant d'hier,encore les détails, les moindres détails.
J’étais dans la jeune vingtaine, la fleur de l'âge auraient prétendu les poètes. J’avais à peine vingt ans.La vie s'ouvrait devant moi.Je devrais m'inspirer des expériences, voyages.L'université était censée confectionner ma «cervelle» quelque vide...puis toutes les portes se fermèrent devant moi brutalement.Elle en subsistait une seule sombre .Elle était devant moi , robuste comme l'ennui,dure comme un mur, laissant miroiter ténèbres et noirceurs.Je n'avais nul autre choix. Je devrais l'affranchir et c'était l'exil. Zagora s/s **** école satellite *****(S/S abréviation d'un ensemble scolaire sous l'égide d'un directeur/directrice .Ecole satellitaire est une école qui dépend de l’école centrale ou on a un directeur.Les conditions de vie et du travail dans l'école satellite sont relativement plus dures . Au sud, même les écoles centrales se trouvent dans des régions très isolées).
A partir de cet instant, débuta un nouveau chapitre de ma vie. Elle sera sans doute un volumineux livre avec plusieurs chapitres.
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Une quinzaine de jours s'écoula du mois d'octobre(ce mois est le plus long pour les enseignants , Il n'est nullement ponctué de vacances)
Les affectations commencèrent à s'annoncer par la rumeur , le «téléphone arabe» ou «radio médina» .J'ai contacté un service de la délégation(A l'époque c’était un service externe du ministre de l'éducation nationale .Depuis ,un directorat l'a remplacé et des compétences du ministère lui furent transférées .Pour les critiques du projet, l’État est en train de se laver les mains de son engagement a l'enseignement public et notamment sa gratuité) qui m'informa de mon affectation .Seule la chance aurait pu jouer mon destin ,Certes, il y avait des coups de pistons mais ceux qui en ont vraiment , ne choisissent pas vraiment l'enseignement primaire pour être disséminés ici et la dans les coins les plus recules du pays.
Aussitôt informé,j'ai du contacter un pote qui travaillait à Zagora.
Eh!frérot .Ils m'ont assigné le s/s ******
-Oh! quelle malédiction!
Mon « pote» l'avait dit dans un arabe dialectal qui laissait prétendre une responsabilité de ma part dans ma déchéance .Il n'en était rien!
A ce moment, la noirceur s'empara de mes pensées .Mon regard en était obscurci .Je n'avais plus de couleurs dans ma vision ou j'étais un de ces daltoniens qui ne voyaient que le noir et le blanc.Je savais déjà qu 'un futur sombre m'attendait.
J'ai plié bagages...
la route régionale était désertique , vide de voitures, sauf celles que l'on croisait rarement .C’était un mauvais présage qui annonçait , «Kandahar» , une Kandahar marocaine celle-la.
Je suis arrivé ,....la-bas,ils m'avaient annoncé que mon collègue avait rejoint le poste quelques heures auparavant (ou quelques heures).Par conséquent,il avait l'avantage de choisir entre le mauvais et le pire.... J'ai senti une nouvelle fois que la chance m'avait lâché. Ce ne serait pas la dernière sans doute.Pourtant, personne ne m'avait pas informé que nous devrions livrer une course du marathon pour s'emparer des meilleures affectations .le premier arrivé est le premier servi!

A suivre
écrit par ذكريات معلم
traduit par Mostapha Lotfi Glillah

Notes du Traducteur
*À l’époque de mon exercice (de 1993 à l'an 2002), celui ou celle qui exerce au primaire était appelé(e) instituteur(rice).Depuis , on l'a renommé(e) professeur au primaire. Ce changement avait une portée symbolique.Relativement , certains enseignants sont mieux payés mais le pouvoir d'achat s'est nettement détérioré .Il existe aussi beaucoup de disparités entre les enseignants et l'on assiste à un émiettement syndical.Un fossé subsiste entre le corps professoral et les représentatives syndicales.
En Amérique du Nord ,le terme «instituteur» est rarissime ou désuet. On parle plutôt d'un enseignant(e) au primaire , au second , au collégial ...etc.
Le terme «professeur » est réservé au titulaire d'un chaire universitaire tandis que les «profs» du rang inférieur sont appelés chargés de cours.Le concept de l'agrégation qui a fait ses épreuves en France est inexistant au Québec.
*la photo est reproduite à partir du mur de l'écrivain ذكريات معلم


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